Pourquoi l’informatique est-elle « dans les nuages » ?

  Le « cloud computing », littéralement l’informatique du nuage, ou en nuage, est omniprésent et mérite quelques explications. Il désigne simplement le fait que l’information numérisée réside en dehors des locaux de la société, l’entité hôte étant distincte de l’entité utilisatrice.

Ce jargon anglo-saxon illustre donc une réalité historique qui existe depuis que le réseau informatique a permis le lien entre un lieu d’utilisation des données et leur hébergement.

Par extension, on parle de cloud computing en désignant les entreprises spécialisées dans l’hébergement de serveurs informatiques ; on parle alors de datacenters (« centres de données »). 

On parle donc avec le cloud computing d’externalisation de l’hébergement des données mais aussi des traitements sur ceux-ci: outre les mémoires, les processeurs sont en dehors de l’entreprise. Et les logiciels : systèmes d’exploitation, logiciels spécifiques ou progiciels peuvent être également à l’extérieur de l’entreprise.

Ceci n’est pas bien sûr sans susciter des interrogations responsables quant à la maîtrise des données et de leur traitement. Tout d’abord, il existe un contrat entre l’utilisateur et l’hébergeur qui, s’il est précis, indique la localisation, la disponibilité, et les droits d’administration de l’utilisateur. Par ailleurs, la circulation des données sur le réseau est garantie par des protocoles élaborés et normalisés. Le centre de données est une forteresse, le réseau est sécurisé. En outre un processus de sauvegarde et de réplication est assumé par l’hébergeur qui possède plusieurs datacenters.

Les tiers susceptibles d’interférer entre les deux parties (utilisateur et hébergeur) sont les transporteurs de données (opérateurs de télécommunications), les potentiels ayant droit comme l’état sous réserve d’une législation appropriée et de sa mise en application, et les nuisibles (malveillance et piraterie).

Et l’entreprise utilisatrice est responsable des données qu’elle exploite avec la protection de la donnée personnelle notamment (25 mai 2018: loi européenne GDPR – general data protection regulation), mais aussi évidement par les contrats qui la lient avec ses clients et partenaires.

Jean-Michel Lucas

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Tableurs : solution durable ?

  Une des raisons d’être des progiciels élaborés réside dans le fait qu’ils contiennent une base de données relationnelle en général normalisée. La normalisation est une garantie de souplesse, d’agilité et de réduction de saisies multiples d’informations identiques.

Par ailleurs, ce que l’on appelle souvent les accès concurrents, c’est à dire la possibilité pour plusieurs personnes de travailler en même temps sur le même progiciel, constituent fréquemment un impératif à la bonne exécution des processus fonctionnels de l’entreprise. Fusse-t-elle autre qu’unipersonnelle, une société requiert l’exécution de tâches collaboratives, et la création de richesse est simplement augmentée lorsque les agissants interviennent simultanément sur le même contenant.

Essayez donc de faire travailler plusieurs personnes sur un même fichier de tableur …

Non pas que les tableurs soient inutiles, mais les remplacer par des solutions logicielles dotées de base de données relationnelles constitue un effort conduisant à une optimisation de la performance de l’entreprise.

Il faut donc changer !

Mais la « disruptivité » permanente est aussi source de chaos. Une bonne gestion de projet et un accompagnement fondent donc les conditions nécessaires à un tel changement.

Jean-Michel Lucas

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